Festival de Nanao (七尾の祭り)
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Voici un des festivals les plus fous auquel j'ai eu la chance d'assister depuis mon arrivée au Japon, et ce pour la 2ème fois déjà. Il s'agit du festival de Nanao (七尾), une petite ville au bord de la mer du Japon, en bas de la péninsule de Noto (能登半島). Chaque année, 3 énormes danjiri (だんじり - une sorte de char sacré) déambulent dans les petites rues de la ville (il y en avait peut-être plus dans l'ancien temps. Les 3 danjiri sont chacune manoeuvrées par 3 équipes différentes, représentant un quartier de la ville. "Enorme" est presque un adjectif qui ne suffit pas a décrire ces bêtes: "monstrueux" serait plus adapté. En effet, ces danjiri mesurent plus de 10m de haut, font facilement 4 à 5 mètres de largeur et pèsent près de 20 tonnes.
Déplacer ces mastodontes sur une large avenue ?? Très peu d'intérêt pour les japonais... Par contre, faire une boucle serrée sur une route très étroite. en empruntant un petit pont légèrement pentu, le tout entouré d'immeubles à raz la route, voici ce qui fait monter la tension du public mais aussi et surtout des participants... Ah.. j'oubliais deux légers détails... ces chars ne sont pas dirigeables et n'ont pas de freins ;) Les 4 roues gigantesques en bois ne permettent de se déplacer qu'en une seule direction, la ligne droite !!
Alors que plus d'une centaines de personnes tirent de grosses cordes pour faire avancer ces chars, faut constamment corriger la direction des danjiri en glissant des cales "diagonales" sous les roues avant pour faire dévier petit à petit les chars de leur trajet rectiligne (photo 11). Quant au freinage, soit c'est Newton et sa gravité qui s'en charge, soit c'est a nouveau grâce à d'énormes cales placées devant les roues des danjiri, soit (et c'est de loin la solution la moins préférée des participants... allez savoir pourquoi!) c'est les restes du bâtiment contre lequel s'est encastré le char qui lui permet de s'arrêter ;)
Ce jour là, on a d'ailleurs bien failli en arriver à cette dernière option, comme on peut le voir sur la photo numéro 19. Les gens se trouvant à l'avant du char et les habitants du bâtiment en seront quitte pour une bonne frayeur, le char s'étant arrêter quelques centimètres seulement avant d'entrer en collision. Le danjiri avait prit de la vitesse dans la pente du pont... 
D'autres équipes optent pour des trajectoires moins dangereuses mais doivent alors recourir a une spectaculaire manoeuvre de rotation du char (voir photo 2 à 10)